ECHO PETROLE: Tout en surveillant l'Irak, le pétrole reste stable à New York
October 17 2017 - 3:40PM
Bourse Web Dow Jones (French)
Le prix du baril de pétrole coté à New York est resté quasiment
stable mardi, les investisseurs attendant de voir quelles
conséquences peut avoir le regain de tension en Irak sur le marché
mondial d'or noir.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre,
référence américaine du brut, a gagné un cent pour clôturer à 51,88
dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Les troupes gouvernementales irakiennes ont repris mardi cinq des
six champs pétroliers de la province de Kirkouk après le retrait
des forces kurdes, qui s'y étaient installées en 2014 dans la
foulée de la percée fulgurante du groupe Etat islamique (EI) face à
des troupes irakiennes alors en pleine débandade.
Bagdad récupère ainsi une production potentielle de plus de 400.000
barils par jour ainsi que le siège de la compagnie nationale (North
Oil Company), basé à Kirkouk.
Les Kurdes ne contrôlent plus qu'un champ mineur dans la région,
celui de Khourmala qui produit environ 10.000 barils par jour de
pétrole lourd.
Mais qu'il s'agisse des autorités irakiennes ou des Kurdes, "ils
n'ont pas intérêt à ce que l'activité de ces champs soit
interrompue car ils ont besoin des revenus", a souligné Andy Lipow
de Lipow Oil Associates.
Si les violences s'intensifient dans la région, "cela pourrait
affecter la production, abîmer les infrastructures", a-t-il noté.
"Mais à court terme, on ne s'attend pas à des perturbations
majeures".
"Il n'y a pas vraiment eu de combats entre les forces
gouvernementales et les Kurdes, qui sont partis en laissant les
clés des infrastructures pétrolières en raison apparemment de
dissensions au sein même du camp kurde", a aussi remarqué John
Kilduff d'Again Capital.
Les investisseurs surveillaient dans le même temps l'évolution de
la situation du côté de l'Iran après la décision vendredi du
président américain de ne pas certifier le fait que Téhéran
respecte ses engagements.
Celle-ci donne la possibilité au Congrès américain de rétablir
certaines des sanctions économiques levées en 2016, dont
l'interdiction d'exporter du brut.
Mais "on n'est pas encore aux sanctions et elles n'arriveront
peut-être jamais dans la mesure où les pays autres que les
Etats-Unis cherchent à défendre le traité avec l'Iran", a relevé M.
Kilduff. Téhéran a aussi mis en garde mardi les gouvernements
européens contre la tentation d'imposer de nouvelles
conditions.
(END) Dow Jones Newswires
October 17, 2017 15:20 ET (19:20 GMT)