Les groupes Areva et EDF sont parvenus à un compromis pour sauver l'ex-fleuron du nucléaire
July 29 2015 - 3:58PM
Bourse Web Dow Jones (French)
Le conseil d'administration d'Areva a examiné mercredi la
dernière mouture de l'offre indicative d'EDF pour sa branche
réacteurs, issue d'un compromis trouvé in extremis entre les deux
groupes, selon plusieurs sources, et dont le contenu doit être
officialisé jeudi matin.
Cette offre, qui s'inscrit dans le cadre d'un accord plus large
pour tirer le spécialiste du nucléaire de ses difficultés
financières, ne suffit toutefois pas à rassurer les syndicats
d'Areva, qui estiment qu'"on reste dans le flou" et que "rien n'est
fait".
Selon plusieurs sources, EDF devrait bien présenter une offre pour
racheter la majorité du capital (au moins 75%) d'Areva NP, qui
valorisera cette branche réacteurs d'Areva à environ 2,7 milliards
d'euros, mais il ne s'agit toujours que d'une offre non
engageante.
S'ouvrira ensuite une période de "due diligence" de trois à quatre
mois, pendant laquelle l'électricien, qui exploite les 58 réacteurs
du parc nucléaire français, pourra examiner les comptes d'Areva NP
en vue de formuler une offre ferme, pas avant fin octobre ou
novembre.
"On repousse de quatre ou cinq mois la solution du problème",
déplore Pierre-Emmanuel Joly, représentant CGT d'Areva, interrogé
par l'AFP après une réunion d'information avec la direction. Car si
Areva et EDF ne s'entendent pas en novembre, "on repart pour de
nouvelles négociations".
"On est toujours inquiet pour le futur Areva réduit", du fait de
son endettement, souligne de son côté Christophe Laisné, de
l'Unsa-Spaen. Alors que les salariés sont en train de négocier le
plan de restructuration du groupe, "on ne connaît toujours pas le
nombre de salariés d'Areva NP qui vont passer chez EDF",
ajoute-t-il.
Selon une source proche du dossier, des progrès ont aussi été fait
sur les contrats qui lient Areva et EDF dans les activités amont
(extraction et conversion du minerai), mais sur "des tonnages
limités".