PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les indices actions européens ont fini en hausse vendredi, après la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui a montré que le pays avait créé plus d'emplois que prévu le mois dernier, bien que l'incertitude entourant un nouveau plan de relance menace de freiner la reprise économique.



L'indice Stoxx Europe 600 a progressé de 0,3%, à 363,6 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné 0,1% chacun. A Francfort, le DAX 30 a pris 0,7%, tandis que le FTSE 100 à Londres s'est apprécié de 0,1%.



Wall Street recule en revanche. Le Dow Jones cède 0,4%, le S&P 500 perd 0,2%, et le Nasdaq Composite abandonne 0,5%.



Les Etats-Unis ont créé davantage d'emplois que prévu en juillet, mais le rythme des embauches a été moins soutenu qu'en mai et juin en raison du reconfinement mis en oeuvre dans certains Etats face à l'accélération de la pandémie de coronavirus. Le taux de chômage dans le pays a reculé pour le troisième mois consécutif, s'établissant à 10,2%, après avoir atteint un record de 14,7% en avril.



Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, 1,763 million d'emplois nets ont été créés en juillet, à comparer à 4,791 millions en juin. Au plus fort du confinement en avril, plus de 20 millions de postes avaient été détruits. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal s'attendaient à la création de 1,482 million d'emplois nets aux Etats-Unis en juillet.



La baisse du taux de chômage est "une bonne nouvelle pour Donald Trump" et pourrait conduire à l'adoption par le Congrès d'un plan de relance moins ambitieux que celui défendu par les démocrates, souligne Naeem Aslam, chef stratégiste chez AvaTrade. Les discussions entre la Maison-Blanche et les chefs de file démocrates au Congrès se sont achevées tard jeudi soir sans avancée majeure, à la veille de la date butoir fixée par le président américain, Donald Trump, pour parvenir à un accord. A défaut d'un accord ce vendredi, les républicains quitteront la table des négociations.



Les tensions entre les États-Unis et la Chine restent également en toile de fond. Donald Trump a signé jeudi soir un décret interdisant, dans un délai de 45 jours, aux particuliers et personnes morales soumises à la juridiction américaine d'effectuer des transactions avec ByteDance, maison mère du réseau social chinois TikTok, ainsi qu'avec Tencent, priopriétaire de WeChat.



"Les Chinois ont annoncé vouloir éviter une nouvelle guerre froide, mais il est certain que la crainte de représailles contre les entreprises technologiques américaines telles qu'Apple ou Microsoft est importante", souligne Josh Mahony, analyste chez IG.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-Le contrat d'août sur l'or coté au Nymex cède 1,5%, à 2.037,90 dollars l'once.



-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, titre de référence du marché, progresse à 0,562%, contre 0,540% jeudi soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance se situe à -0,507%, contre -0,530% jeudi soir.



-L'euro perd 0,8% face au billet vert, à 1,1781 dollar.



-Les cours du pétrole se replient. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord perd 63 cents, à 44,46 dollars le baril, tandis que celui de septembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex abandonne 65 cents, à 41,30 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE :



-SES (+1,5%) a publié des résultats du premier semestre supérieurs aux attentes, notamment grâce à la bonne performance au deuxième trimestre de la division Networks, notent les analystes de JPMorgan. Le groupe a abaissé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2020, mais ces nouvelles perspectives sont également supérieures aux attentes, ajoute l'intermédiaire financier.



-Natixis (+1,6%) a bénéficié d'un relèvement de recommandation d'UBS, qui est passé de "neutre" à "acheter" sur le titre.



-Eurofins a cédé du terrain (-2,1%) après avoir bondi de 17,4% jeudi à la faveur de bons résultats semestriels.



-A Wall Street, Tencent Music cède 3,5% en réaction au décret signé par Donald Trump.



-Uber Technologies (-5,2%) a essuyé une perte nette de 1,78 milliard de dollars, soit 1,02 dollar par action, au deuxième trimestre, pénalisé par les mesures de confinement qui ont conduit sa principale activité de VTC a être surpassée par son service de livraison de repas au trimestre écoulé. Le chiffre d'affaires du groupe a chuté de 29% sur la période, à 2,24 milliards de dollars. Les analystes tablaient sur une perte nette de 81 cents par action et sur un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars.



-L'opérateur mobile américain T-Mobile (+7,6%) a annoncé avoir dépassé AT&T (-0,1%) en nombre de clients au deuxième trimestre, devenant ainsi le deuxième opérateur des Etats-Unis derrière Verizon Communications. T-Mobile a gagné 1,2 million de nouveaux clients au trimestre écoulé, pour un total de 98,3 millions. Le groupe a également fait état d'un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes au deuxième trimestre.



-Julien Marion et François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: LBO - VLV



(Dominic Chopping et Anna Isaac, Dow Jones Newswires, ont contribué à cet article)



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(END) Dow Jones Newswires



August 07, 2020 12:25 ET (16:25 GMT)




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