ENTRETIEN: Edenred réalisera une grande acquisition si une opportunité se présente -PDG
July 24 2018 - 11:55AM
Bourse Web Dow Jones (French)
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Edenred tutoie ce mardi de nouveaux
sommets boursiers mardi, gagnant 10% après la publication de
résultats semestriels salués par le marché et les analystes.
L'émetteur de services prépayés a publié une croissance organique
record de son chiffre d'affaires et de son EBIT (résultat
d'exploitation) opérationnels, en hausse respectivement de 11,6% et
20,3%. Edenred s'attend désormais à dépasser "significativement"
ses objectifs pour 2018, qui prévoient notamment une croissance
organique du chiffre d'affaires de 7% et une amélioration de l'EBIT
opérationnel supérieure à 9%.
Edenred compte rester actif sur le front des fusions-acquisitions,
le groupe pouvant mobiliser entre 1,5 et 2 milliards d'euros de
capacités de financement en s'endettant. Dans un entretien accordé
à l'agence Agefi-Dow Jones, son PDG Bertrand Dumazy précise la
nature de ses cibles et explique ne pas exclure une acquisition de
grande taille. Le dirigeant explique également que le groupe entend
continuer à réduire la part du Brésil dans son activité, tout en
s'y développant.
L'Agefi-Dow Jones : En matière d'acquisitions, quelles cibles
privilégiez-vous ?
Bertrand Dumazy: Dans le segment des Avantages aux salariés, il
existe toujours des gammes de produits à consolider. Mais lorsque
nous menons une acquisition, nous essayons d'être sur le podium
dans le marché en question. Voilà pourquoi nous avons acquis la
société péruvienne Efectibono, qui nous permet d'être co-leader au
Pérou. Dans le métier des Solutions de mobilités professionnelles,
il existe des opportunités partout que ce soit Etats-Unis, en
Europe, en Asie et en Amérique Latine où de nombreux acteurs
peuvent encore devenir des partenaires. L'Asie est le continent où
ces solutions sont les moins développées alors qu'il s'agit de la
région où les besoins en essence sont le plus amenées à croître.
Pour ce qui est du paiement inter-entreprises, nous cherchons
toujours les bons partenaires pour nous développer sur ce
segment.
Excluez-vous pour autant des acquisitions de grande envergure?
Il existe des cibles valorisée au delà de 1 milliard d'euros dans
notre secteur. Si une importante opportunité se présente et que
nous sommes convaincus du caractère stratégique de l'acquisition,
nous la réaliserons. Toutefois, dans un contexte où la valorisation
de certains acteurs du secteur nous paraît élevée, nous sommes
déterminés à respecter notre discipline financière.
Votre forte exposition au Brésil (un peu moins de 40% de l'EBIT)
est-elle pénalisante?
Une dépendance forte au Brésil - ou d'une manière générale à tout
pays spécifique - n'est pas une bonne stratégie pour une société
cotée. Nous avons ainsi procédé ces dernières années à un
rééquilibrage géographique. L'Amérique latine représente
aujourd'hui moins de 40% de notre chiffre d'affaires contre 50%
avant mon arrivée en 2015, pas seulement en raison de la faiblesse
du real brésilien. Nous n'avons pas l'intention de réduire notre
présence au Brésil mais d'accélérer notre croissance dans le reste
du monde. D'ailleurs, nous n'excluons pas de réaliser de nouvelles
acquisitions dans ce pays qui reste prometteur pour nos
activités.
Après une hausse de 8,5% de votre activité au Brésil au 1er
semestre, qu'attendez-vous du pays au second semestre?
Nous nous attendions à ce que l'activité Avantages aux salariés
soit suffisamment en croissance au deuxième trimestre pour
permettre à l'ensemble du premier semestre d'afficher une hausse.
Cela a été le cas. Nous pensons que le deuxième semestre sera
également en territoire positif. Mais la reprise sera lente et
progressive. A l'heure actuelle, l'emploi formel n'a toujours pas
retrouvé son niveau de 2015 au Brésil.
Quel impact attendez-vous des variations de change sur la deuxième
partie de 2018?
Nous affichons une forte croissance organique mais nous perdons une
partie de ses bénéfices en raison des effets de change. En matière
d'impact négatif de change, le premier semestre 2018 a été le pire
de notre histoire, marqué notamment par la chute du real brésilien
et de la livre turque. Il est difficile de prévoir ce qu'il
adviendra du deuxième semestre. Nous avons toutefois communiqué au
marché une perspective d'EBIT (résultat opérationnel) compris entre
440 et 470 millions d'euros pour 2018 sur la base des taux de
changes à fin juin, contre 429 millions d'euros en 2017.
-Julien Marion, Agefi-DowJones; +33 (0)1 41 27 47 94;
jmarion@agefi.fr ed: ECH
Agefi-Dow Jones The financial newswire
(END) Dow Jones Newswires
July 24, 2018 11:35 ET (15:35 GMT)
Copyright (c) 2018 L'AGEFI SA
Edenred (EU:EDEN)
Historical Stock Chart
From Mar 2024 to Apr 2024
Edenred (EU:EDEN)
Historical Stock Chart
From Apr 2023 to Apr 2024