MONTRÉAL, le 17 avril 2024 /CNW/ - Après des mois de
négociation, les enseignantes et les enseignants de l'école de
langues ILSC-Montréal lancent un ultimatum à l'employeur : à
moins d'avancées significatives à la table, une nouvelle séquence
de grève sera déclenchée du 22 au 24 avril prochains.
La quarantaine de membres du syndicat est à la recherche d'une
première convention collective pour améliorer ses conditions
d'enseignement et ses conditions salariales. Après plus d'un an et
demi de négociation, la multinationale offrant des cours de langues
française et anglaise à des individus et des entreprises vient tout
juste de déposer son offre salariale qui consiste en un recul qui
suscite l'indignation. De plus, l'employeur refuse pour le moment
d'agir sur des enjeux fondamentaux comme la sécurité d'emploi et la
taille des groupes.
Le 12 mars dernier, les travailleuses et travailleurs ont
exercé une première journée de grève. Le syndicat invite
l'employeur à se mettre en mode règlement lors de la prochaine
rencontre de négociation, prévue le 19 avril, sans quoi trois
jours de grève seront exercés.
« Nos efforts font la différence dans l'apprentissage des
langues auprès des étudiantes et étudiants de l'école. Malgré cela,
nous exerçons notre profession dans des conditions dignes d'une
autre époque. L'employeur refuse de s'engager à offrir des contrats
de quatre semaines et à donner un préavis raisonnable lorsque des
mises à pied sont nécessaires. Comment voulez-vous attirer et
retenir le personnel dans pareil contexte ? Et que dire d'une offre
salariale qui nous ferait reculer alors que nos heures de
préparation et de correction ne sont même pas
rémunérées adéquatement ? Il est grand temps d'accélérer la cadence
et de régler la négociation », lance Laila
Lima, présidente du Syndicat des travailleurs et
travailleuses ILSC (Montréal)-CSN.
« L'école de langues ILSC doit commencer à penser à autre chose
qu'à ses profits. Pour donner des cours de qualité, il faut miser
sur le corps enseignant. Quand on voit les tarifs que les
étudiantes et les étudiants doivent payer pour fréquenter l'école,
on voit bien que l'employeur a les moyens de donner de bonnes
conditions d'enseignement à nos membres », explique Caroline Quesnel, présidente de la Fédération
nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
et Dominique Daigneault, présidente
du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale
québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend
près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit
fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux,
principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une
organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire,
démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle
s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société
québécoise.
SOURCE CSN