Budget automobile: hybrides et diesels mal lotis en 2016 (association)
March 30 2017 - 5:23AM
Bourse Web Dow Jones (French)
Les Français adeptes des voitures hybrides (essence-électricité)
et diesel ont subi une nette hausse de leurs budgets en 2016,
malgré des cours du pétrole en baisse, selon une étude de
l'Automobile Club Association (ACA) publiée jeudi.
Comme chaque année pour son "budget de l'automobiliste", qui a
selon lui augmenté davantage que l'inflation l'année dernière,
l'ACA (940.000 membres revendiqués) s'est intéressé à quatre
véhicules-types achetés neufs et utilisés pendant quatre ans.
Il s'agit d'une Renault Clio essence, d'une Dacia Logan diesel,
d'une Peugeot 308 diesel et d'une Toyota Prius hybride. Dans les
scénarios de l'ACA, les deux premières voitures roulent 8.469 km
par an, tandis que les deux dernières en parcourent 15.739.
La Clio essence a affiché l'an dernier un budget en hausse de 1,5%
à 5.883 euros.
La hausse la plus modeste revient à la Logan, avec un budget en
progression de 0,5% à 4.756 euros tandis que celui de la Peugeot
diesel a augmenté de 4,8% à 8.335 euros.
Mais la plus forte hausse revient à la Prius, avec un budget en
progression de 8,6% à 9.471 euros.
Les hybrides, qui associent moteur thermique et électrique, leurs
batteries étant rechargeables sur secteur, ont représenté 2,9% des
immatriculations de voitures particulières neuves en France en
2016, une baisse de 0,3 point, selon le Comité de constructeurs
français d'automobiles (CCFA).
Ce repli d'une catégorie à l'image "verte" grâce à de faibles
émissions de CO2 s'est effectué sur fond de réduction des bonus
gouvernementaux à l'achat, passés à 750 euros en 2016 contre près
du double l'année précédente.
Cette moindre subvention s'est accompagnée d'une hausse des prix
catalogue de la Prius, dont la nouvelle génération a été présentée
fin 2015: +5,2%, le poste "achat-reprise" bondissant même de 15% en
raison de la baisse des cotes d'occasion. Résultat, l'année
dernière, le scénario "Prius" de l'ACA a vu son budget augmenter de
8,6% à 9.471 euros.
Malgré les multiples signes donnés par le gouvernement pour
décourager les acheteurs de diesel, entre alourdissement des taxes
sur le gazole, restrictions de circulation voire interdiction à
moyen terme dans certaines villes, l'acheteur de 308 diesel aurait
été mieux loti que celui de Prius en 2016 avec un budget annuel de
plus de 1.000 euros inférieur.
A 8.335 euros, la Peugeot aurait toutefois coûté 4,8% plus cher à
son propriétaire qu'en 2015, selon l'ACA qui pointe "le prix
catalogue du véhicule (+3,7%) et une reprise moins favorable
(-4,7%)", ainsi qu'une "augmentation des pièces de rechange Peugeot
de 4,66%, des frais de peinture de 3,4% et de la main-d'oeuvre de
2,5%".
"L'année 2016 a été marquée par une hausse des dépenses automobiles
au-delà du taux d'inflation général de 0,2%", a résumé le président
de l'ACA, Didier Bollecker, dans un communiqué. En 2015, celles-ci
s'étaient très légèrement contractées.
"Le prix catalogue de nos voitures de référence a progressé (...)
et les dépenses d'entretien, de péages et les primes d'assurance
(dans une plus sage mesure), elles se sont envolées", a-t-il
ajouté.
L'ACA a qualifié de "délire fiscal" les taxes sur les carburants à
la pompe. Selon l'association, les prix des produits pétroliers
hors taxes ont "certes baissé" mais les taxes "ont continué de
grimper jusqu'à cinq fois l'inflation pour le super et 17 fois
l'inflation pour le gazole".
(END) Dow Jones Newswires
March 30, 2017 05:03 ET (09:03 GMT)