RBC publie un plan en cinq points pour
aider les petites entreprises à prendre le virage décisif de
l'économie post-pandémie
TORONTO, le 11 juin 2020 /CNW/
- RBC a publié aujourd'hui un plan en cinq points afin d'aider
les petites entreprises canadiennes à prospérer dans l'économie qui
fera suite à la pandémie.
Le rapport s'appuie sur une recherche économique exclusive et
sur l'analyse d'un sondage auquel ont répondu
22 000 petites entreprises. Il souligne deux défis
de taille qui se posent pour les petites entreprises du pays, soit
pour plus d'un million d'entreprises comptant au maximum
cent employés. Le secteur est encore ébranlé par
l'interruption des activités économiques. Durant les
deux premiers mois de la pandémie, on y a enregistré presque
deux fois plus de pertes d'emplois que dans les moyennes et
les grandes entreprises. Les femmes et les jeunes ont été plus
touchés en raison de leur surreprésentation dans les petites
entreprises.
Par ailleurs, diverses tendances économiques qui ont émergé ou
se sont accentuées sous l'effet de la crise sanitaire obligent
maintenant les petites entreprises à effectuer un virage décisif
pour s'adapter à l'environnement plus virtuel, plus local et plus
fragmenté qui est en train d'apparaître. À titre d'exemple, environ
un tiers des Canadiens achètent maintenant en ligne des biens et
des services qu'ils avaient l'habitude d'acheter dans des commerces
ayant pignon sur rue. Pourtant, bon nombre de petites entreprises
demeurent des « novices » en matière numérique.
Statistique Canada note qu'un nombre substantiel de petites
entreprises n'ont pas de site Web ou ne sont pas en mesure
d'accepter les paiements en ligne.
« On peut déjà voir les dommages causés par une récession
sans précédent dans chaque rue principale des localités
canadiennes, dit Dawn Desjardins, vice-présidente et
économiste en chef déléguée, RBC. Et les répercussions se sont fait
sentir bien au-delà des petits commerces familiaux ou du secteur du
détail. À de nombreux égards, les petites entreprises sont
l'économie canadienne, car elles généraient plus de 40 % du
PIB et créaient près de 60 % des nouveaux emplois avant la
crise sanitaire. Nous ne pouvons espérer une reprise économique
complète sans rebondissement des petites entreprises. »
Dans ce contexte, les décideurs politiques doivent favoriser
l'élaboration de stratégies qui aideront les petites entreprises à
demeurer solvables et à émerger de la reprise plus robustes. Selon
le rapport, préparer une entreprise en vue du long terme peut
sembler ne pas tenir compte des défis immédiats liés à sa survie.
Toutefois, ne pas être prêt pour une reprise d'un type pratiquement
inédit pourrait s'avérer tout aussi coûteux que l'interruption sans
précédent de l'activité économique dont nous venons d'être
témoins.
« Les petites entreprises devront tirer parti des nouvelles
technologies et tenir compte des préférences désormais différentes
des consommateurs afin d'être en mesure d'entrer dans des marchés
et de définir leur approche de marque de façon tout à fait
nouvelle, dit John Stackhouse, premier vice-président, RBC. La
résilience sera un facteur important ; toutefois, la capacité
de s'adapter sera déterminante. »
Réussir dans une économie post-pandémie
RBC a
encouragé les dirigeants des secteurs public et privé à adopter un
plan en cinq points qui s'appuie sur les principes
fondamentaux suivants.
- Adapter les programmes de soutien aux exigences de la
reprise : Ottawa a
affecté des sommes sans précédent au soutien des petites
entreprises durant la crise, et un éventail de programmes aide bon
nombre de ces dernières à demeurer à flot. Toutefois, certains de
ces programmes sont trop complexes ou trop tributaires
d'instruments de créance. À mesure que la priorité d'aider cède le
pas à celle de favoriser la reprise, puis de soutenir une lente
consolidation de l'activité, le gouvernement fédéral voit s'offrir
à lui une occasion d'actualiser et de simplifier ces programmes
d'aide.
- Investir dans la capacité des entreprises à reprendre leurs
activités de façon sécuritaire : La reprise des activités
sera un défi pour toutes les entreprises. Le défi sera double dans
le cas des nombreuses petites entreprises qui n'ont ni l'expérience
ni l'expertise nécessaires pour s'adapter à une économie et à un
monde du travail transformés. Les gouvernements provinciaux, dont
l'attention a été plus centrée sur la santé publique que sur
l'entreprise privée, peuvent être efficaces sur les deux plans
en investissant dans des programmes de vaste portée soutenant les
employeurs dans leurs efforts de relance des activités.
- Créer de nouveaux réseaux en vue d'une expansion massive du
numérique : La pandémie a entraîné une forte augmentation
des flux de données transfrontaliers, ainsi qu'une concentration
accrue du pouvoir des plateformes mondiales grâce auxquelles les
consommateurs peuvent faire des recherches, partager de
l'information et magasiner en ligne. Les entreprises canadiennes se
doivent d'effectuer un virage afin de prendre leur place dans cet
univers en croissance.
- Mettre en place de nouvelles stratégies économiques pour
élargir les perspectives des petites entreprises : Non
seulement les petites entreprises auront besoin d'outils adaptés à
l'économie post-pandémie, mais elles devront former des alliances -
en créant l'équivalent de mouvements coopératifs numériques afin
d'assurer leur compétitivité dans les économies de plateformes
mondiales. Ce n'est là que l'une des conditions à remplir pour
s'intégrer à une économie transformée qui sera à la fois plus
fragmentée, plus localisée et plus exigeante pour les petites
entreprises. La taille comptera plus que jamais auparavant comme
facteur permettant d'offrir davantage aux consommateurs désireux
d'acheter des produits locaux à moindre coût. Au cours de leurs
réflexions sur la reprise, les gouvernements et les grandes
entreprises pourront peut-être créer des alliances canadiennes
ayant trait aux chaînes d'approvisionnement, ce qui renforcera
l'économie et les collectivités dans tout le pays.
- Adopter une approche plus stratégique en matière de
mondialisation : La pandémie a bouleversé les chaînes
d'approvisionnement et jeté un vif éclairage sur certaines des
conséquences indésirables de la mondialisation. Certaines petites
entreprises ont relevé le défi en transformant leurs activités de
façon à pouvoir fabriquer des produits essentiels comme des masques
et des respirateurs. De telles initiatives ont mis en lumière la
capacité du secteur canadien de la fabrication à opérer un virage
et à innover rapidement. Les petites entreprises devront faire bien
davantage, et cela sans se limiter au marché intérieur. Dans un
monde sans doute appelé à devenir plus fragmenté, et peut-être
moins accueillant pour les entreprises étrangères, le Canada devra adopter une approche plus ciblée
en matière de commerce.
M. Stackhouse a déclaré : « Durant la crise
financière mondiale, les décideurs politiques se sont préoccupés
d'entreprises "trop grosses pour s'effondrer", protégeant
systématiquement des banques et des compagnies d'assurance
importantes et soutenant les fondations de chaînes
d'approvisionnement à la manière de constructeurs d'automobiles.
Cette fois, le principe décrivant la conduite à adopter doit être
"trop petites pour s'effondrer", car, partout au pays et dans
l'ensemble de l'économie, on dépendra des petites entreprises pour
relancer la demande et la création d'emplois à l'échelle
locale. »
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SOURCE RBC Groupe Financier