Les résultats de l'étude menée au Canada, en Australie et en Europe présentés à la Society for Melanoma Research et publiés dans le New England Journal of Medicine montrent un taux de survie après un an de 73 % chez les patients traités par Opdivo, comparativement à 42 % chez les patients recevant la dacarbazine, et une réduction de 58 % du risque de décès (rapport des risques [RR] : 0,42; p < 0,0001).

MONTRÉAL, le 19 nov. 2014 /CNW/ - Les résultats d'un essai de phase III à répartition aléatoire et à double insu mené au Canada, en Australie et en Europe montrent qu'Opdivo (nivolumab), un inhibiteur du point de contrôle immunitaire PD-1 expérimental de Bristol-Myers Squibb Company, a procuré une survie globale supérieure, par rapport à la chimiothérapie par la dacarbazine (DTIC), chez les patients atteints d'un mélanome à gène BRAF de type sauvage n'ayant jamais été traités (n = 418).

L'étude a satisfait au critère d'évaluation principal, soit la survie globale (SG). Chez les patients traités par Opdivo, la durée médiane de la survie globale n'a pas été atteinte (car plus de la moitié des patients ont survécu au-delà de la période de l'étude); elle était de 10,8 mois avec la DTIC (IC à 95 % : 9,3-12,1). Le taux de survie après un an était de 73 % avec Opdivo (IC à 95 % : 66-79) par rapport à 42 % avec la DTIC (IC à 95 % : 33-51). En outre, il y a eu une réduction de 58 % du risque de décès chez les patients traités par Opdivo (rapport des risques [RR] de décès : 0,42; IC à 99,79 % : 0,25-0,73; p < 0,0001). Cet avantage sur le plan de la survie a été observé chez les patients traités par Opdivo, indépendamment de l'expression de PD-L1.

L'étude CheckMate-066 a été interrompue avant terme, en juin 2014, en raison d'une analyse effectuée par un comité indépendant de surveillance des données qui indiquait une survie globale supérieure chez les patients traités par Opdivo comparativement aux patients recevant la DTIC. Les résultats ont été publiés cette semaine dans le New England Journal of Medicine et ont fait l'objet d'une présentation de dernière minute lors d'un exposé oral à l'occasion du congrès international 2014 de la Society for Melanoma Research, à Zurich, en Suisse.

« Ces résultats très positifs sont extrêmement encourageants pour les patients et cliniciens, car malgré les progrès réalisés au cours des dernières années dans le traitement du mélanome au stade avancé, l'obtention d'une survie plus longue pour un plus grand nombre de patients demeure un besoin crucial », affirme le Dr Joël Claveau, dermatologue, Clinique du mélanome et des cancers cutanés, Centre hospitalier universitaire de Québec, Hôtel-Dieu de Québec.

L'innocuité a été observée chez tous les patients traités dans les groupes Opdivo et DTIC. Un moins grand nombre d'abandons a été observé avec Opdivo qu'avec la DTIC (6,8 % vs 11,7 %); il en a été de même dans le cas des effets indésirables (EI) liés au traitement de grade 3 ou 4 (11,7 % vs 17,6 %), qui ont été pris en charge au moyen d'algorithmes établis. Les EI liés au traitement par Opdivo les plus courants étaient la fatigue (20 %), le prurit (17 %) et les nausées (16,5 %). Les effets indésirables courants dans le groupe DTIC correspondaient à ceux signalés dans des rapports antérieurs et comprenaient nausées (41,5 %), vomissements (21 %), fatigue (15 %), diarrhée (15 %) et effets toxiques hématologiques. Aucun décès n'a été attribué à la toxicité du médicament à l'étude dans l'un ou l'autre groupe.

À propos de la méthodologie de l'essai Checkmate-066
L'essai CheckMate-066 est une étude de phase III à double insu et à répartition aléatoire menée auprès de patients atteints d'un mélanome à gène BRAF de type sauvage non résécable de stade III ou IV n'ayant jamais été traités. Cet essai comptait 418 patients, qui ont été répartis aléatoirement pour recevoir soit Opdivo à 3 mg/kg toutes les deux semaines (n = 210) soit la DTIC à 1000 mg/m2 toutes les trois semaines (n = 208). Le traitement s'est poursuivi jusqu'à l'évolution de la maladie ou l'apparition d'une toxicité inacceptable. Dans le groupe DTIC, 38 % des patients ont reçu Yervoy (ipilimumab) après l'arrêt du traitement à l'étude. Tous les patients répartis au hasard avaient été suivis pendant une période allant jusqu'à 16,7 mois au moment de la fermeture de la base de données. Le principal critère d'évaluation était la survie globale. Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse objective (TRO) selon les critères RECIST 1.1 ainsi que l'expression de PD-L1 comme biomarqueur prédictif de la SG. La positivité pour PD-L1 était définie comme un pourcentage d'au moins 5 % des cellules tumorales exprimant PD-L1 à leur surface après coloration.

Résultats détaillés de l'étude
La durée médiane de la SG n'a pas été atteinte chez les patients traités par Opdivo, et était de 10,8 mois dans le groupe DTIC (IC à 95 % : 9,3-12,1). Le taux de survie après un an était de 73 % avec Opdivo (IC à 95 % : 66-79) par rapport à 42 % avec la DTIC (IC à 95 % : 33-51). Il y a eu une réduction de 58 % du risque de décès chez les patients traités par Opdivo (rapport des risques [RR] de décès : 0,42; IC à 99,79 % : 0,25-0,73; p < 0,0001). La durée médiane de la SSP était de 5,1 mois et de 2,2 mois, respectivement (RR : 0,43; IC à 95 % : 0,34-0,56; p < 0,0001).

Le TRO était significativement plus élevé avec Opdivo qu'avec la DTIC (40 % vs 14 %, p < 0,0001). On a observé des réponses complètes chez 7,6 % des patients traités par Opdivo par rapport à 1 % des patients recevant la DTIC. La durée médiane de la réponse n'a pas été atteinte chez les patients ayant répondu à Opdivo et était de six mois chez les patients ayant répondu à la DTIC (IC à 95 % : 3,0-non estimable). Les réponses étaient durables chez 86 % des patients ayant répondu à Opdivo, comparativement à 51 % des patients ayant répondu à la DTIC.

Tant dans les sous-groupes exprimant PD-L1 que dans ceux ne l'exprimant pas ou dont le statut était indéterminé, les patients traités par Opdivo ont connu une amélioration de la SG, par rapport aux patients recevant la DTIC (RR non stratifié : 0,30; IC à 95 % : 0,15-0,60 chez les patients exprimant PD-L1; 0,48; IC à 95 % : 0,32-à 0,71 chez les patients n'exprimant pas PD-L1 ou chez qui son statut était indéterminé). La durée médiane de la SG n'a été atteinte dans aucun des sous-groupes stratifiés selon le statut de PD-L1 traités par Opdivo. Dans le groupe DTIC, la durée médiane de la SG était légèrement plus longue dans le sous-groupe exprimant PD-L1 (12 mois vs 10 mois).

À propos d'Opdivo
Les cellules cancéreuses peuvent exploiter des voies « régulatrices », comme les points de contrôle, afin de se cacher du système immunitaire et de protéger la tumeur d'une attaque immunitaire. Opdivo, médicament expérimental, est un inhibiteur du point de contrôle immunitaire PD-1 entièrement humanisé qui se lie au récepteur point de contrôle PD-1 (programmed death-1 ou mort cellulaire programmée 1) exprimé à la surface des cellules T activées.

Bristol-Myers Squibb a mis en œuvre un vaste programme de développement à l'échelle mondiale, consistant en plus de 35 essais comptant plus de 7 000 patients, afin d'étudier Opdivo, administré en monothérapie ou en association, dans le traitement de nombreux types de cancers. Parmi ces essais, on compte plusieurs essais d'homologation potentielle portant sur le cancer du poumon non à petites cellules, le mélanome, l'hypernéphrome, le cancer de la tête et du cou, le glioblastome et le lymphome non hodgkinien.

À propos du mélanome au stade avancé
Le mélanome est une forme de cancer de la peau caractérisé par une croissance anarchique de mélanocytes, des cellules pigmentaires de la peau. On parle de mélanome métastatique, la forme la plus mortelle de la maladie, lorsque le cancer se propage vers d'autres organes que la surface de la peau, notamment aux ganglions lymphatiques, aux poumons, au cerveau ou à d'autres régions du corps. L'incidence du mélanome augmente depuis au moins 30 ans. En 2012, on estime que 232 130 cas de mélanome ont été diagnostiqués à l'échelle mondiale. La plupart du temps, le mélanome peut être guéri, s'il est traité à un stade précoce. Cependant, aux stades avancés, le taux moyen de survie n'est encore que de six mois et le taux de mortalité après un an est de 75 %, ce qui fait du mélanome une des formes les plus agressives de cancer.

L'immuno-oncologie chez Bristol-Myers Squibb
Bien que la chirurgie, la radiothérapie ainsi que les traitements cytotoxiques ou ciblés soient la pierre angulaire du traitement du cancer depuis plusieurs décennies, la survie à long terme et une bonne qualité de vie demeurent des objectifs difficiles à atteindre pour de nombreux patients dont la maladie est à un stade avancé.

Afin de répondre à ce besoin médical non comblé, Bristol-Myers Squibb réalise des percées dans le domaine novateur de l'immuno-oncologie, grâce à des agents qui agissent directement et conjointement avec le système immunitaire de l'organisme pour combattre le cancer. L'entreprise explore une variété de composés et d'approches immunothérapeutiques pour les patients atteints de divers types de cancer, notamment en menant des recherches sur la possibilité d'associer des agents d'immuno-oncologie qui ciblent des voies différentes et complémentaires dans le traitement du cancer.

Bristol-Myers Squibb s'engage à faire progresser la science de l'immuno-oncologie, l'objectif étant de modifier les attentes concernant la survie et la façon dont les patients vivent avec leur cancer.

À propos de Bristol-Myers Squibb Canada
Bristol-Myers Squibb Canada est une filiale indirecte appartenant en propriété exclusive à la Société Bristol-Myers Squibb, une société biopharmaceutique d'envergure mondiale dont la mission est de découvrir, de mettre au point et de fournir des médicaments novateurs ayant pour but d'aider les patients à combattre des maladies graves. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.bmscanada.ca.

SOURCE Bristol-Myers Squibb Canada

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