MONTREAL, le 2 mai 2024 /CNW/ - La Fédération de la
santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la plus grande
organisation syndicale en santé et services sociaux, demande au
gouvernement du Québec de rester ferme sur sa décision de fermer le
robinet des fonds publics auquel s'abreuvent les agences privées de
placement de personnel.
«Les agences de placement sont un fléau très très coûteux pour
les contribuables, un fléau qui se répand maintenant dans plusieurs
secteurs du réseau public de santé et de services sociaux, même
dans l'encadrement des enfants en centre jeunesse», commente Réjean
Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services
sociaux (FSSS-CSN).
«Après des années à piger à deux mains dans les coffres publics,
dans notre argent, pour faire le plus de profits qu'elles le
peuvent - comme nous avons pu l'observer durant la pandémie - il
est pour le moins révoltant de constater que les agences privées de
personnel ont déposé une poursuite au tribunal pour renverser la
décision de la CAQ de leur bloquer l'accès au robinet des fonds
publics», laisse tomber, interloqué, Réjean Leclerc.
Les agences nous coûtent cher. Québec évalue que l'économie sera
d'un milliard $ en 4 ans, une somme qui servira au financement des
emplois dans le réseau public de santé et de services sociaux. Il
est impératif de garder le cap et de rapatrier ce budget important
dans nos établissements de santé et de services sociaux publics où
les travailleuses et travailleurs réclament du renfort.
«Ce dont a besoin le réseau, ce sont des emplois stables avec de
bonnes conditions de travail dans le public», ajoute Réjean
Leclerc. «Pas du personnel des agences qui change sans cesse de
poste, qui se promène dans le réseau au gré des contrats, souvent
sans avoir toutes les formations nécessaires.»
«On ne peut pas maintenir notre dépendance malsaine à ces
opportunistes du privé», renchérit Réjean Leclerc.
Déprivatiser
«Ce n'est pas tout : il faut aller plus loin encore en
déprivatisant complètement le réseau. Si on laisse le privé
s'installer partout en santé et services sociaux, on va perdre le
contrôle des coûts, avoir des problèmes d'accès... comme aux
États-Unis.»
«Ce n'est certainement pas à quelques entreprises privées de
déterminer comment on organise le réseau public de la santé et des
services sociaux. Elles n'ont aucune légitimité pour intervenir
dans ce débat, elles nous paraissent clairement en conflit
d'intérêts.»
Notez que Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN, est
disponible pour répondre à vos questions.
À propos de la
FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et
privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et
des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les
catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation
syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi
que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur
d'une société plus équitable, plus démocratique et plus
solidaire.
SOURCE Fédération de la santé et des services sociaux
(FSSS-CSN)