MONTRÉAL, le 17 mai 2024 /CNW/ - Aujourd'hui, le
Comité d'action pour le trouble d'accumulation compulsive (CATAC)
lance le premier guide de référence québécois : Surmonter
le trouble d'accumulation compulsive (TAC). S'aider soi-même,
Soutenir, Intervenir, Garder l'espoir sous la direction du
Dr Pierre Rondeau et de Véronique Vallée et rédigé
entièrement de façon bénévole. Ce guide de plus de 300 pages
s'adresse aux personnes aux prises avec le TAC, à leur famille ou à
leurs proches, mais aussi aux équipes d'intervention et aux
gestionnaires. Il s'agit d'un outil de référence incontournable
pour quiconque souhaite mieux connaître le TAC, s'en sortir ou
épauler une personne qui en souffre.
Selon le Dr Pierre Rondeau, « le
nombre de personnes atteintes du trouble d'accumulation compulsive
est grandement sous-estimé. Le TAC est un problème de santé
publique important dont les impacts socio-économiques sont
nombreux. Il engendre de la détresse et des incapacités chez les
personnes qui le vivent ainsi qu'un fort sentiment d'impuissance
dans leur entourage. Il est temps d'y affecter les ressources
nécessaires, car il y a un besoin criant de services ».
« Les clients que j'accompagne ont souvent cogné à
plusieurs portes pour trouver de l'aide, sans succès. La plupart
sont ostracisés dans leur milieu. On comprend mal ce qui les
afflige. Il y a beaucoup de travail d'éducation à faire. Le manque
de connaissances et de services contribue à isoler les personnes
accumulatrices, et parfois même, les précipite à la rue »,
ajoute Véronique Vallée, psychoéducatrice au CLSC
Côte-des-Neiges.
Depuis 2015, le CATAC, par l'entremise de La Maison grise, a
participé à la formation de plus de 4000 professionnels pour
accompagner cette clientèle. En dépit de cela, les services d'aide
pour les personnes touchées par le TAC demeurent embryonnaires. À
titre d'exemple, un nombre infime de CISSS, CIUSSS et CLSC et
seuls quelques organismes communautaires du Québec offrent des
services visant spécifiquement ce trouble. L'équipe de rédaction du
guide a recensé les groupes de paroles et les organismes qui
offrent de l'aide au désencombrement à travers le Québec et au
final, on en compte un nombre restreint. Enfin, il semble qu'aucun
psychiatre au Québec n'en ait fait sa spécialité. Cet outil
constitue un grand pas pour l'avancement de la cause.
Surmonter le trouble d'accumulation
compulsive paraît le 17 mai. Cette date a été choisie
en raison du « National Pack Rat Day », une journée
d'entraide de désencombrement entre « amis » soulignée en
plusieurs endroits en Amérique du Nord. Le CATAC a pris la décision
de consacrer dorénavant la journée du 17 mai comme étant la
Journée nationale du trouble d'accumulation compulsive.
Origine, définition et
prévalence
Ce n'est que récemment, en 2013, que le trouble
d'accumulation compulsive fait son apparition dans la cinquième
version du Manuel diagnostique et statistique des troubles
mentaux en tant que trouble distinct. Il se caractérise par
une difficulté persistante à jeter ou se séparer de certains
objets, indépendamment de leur valeur réelle. L'accumulation
d'objets entraîne une détresse psychologique et des difficultés
sociales. Le TAC touche entre 2 % et 6 % de la
population, autant de femmes que d'hommes, soit plus de
223 000 Québécois (statistiques de 2021). Quelque
80 % à 90 % d'entre eux présentent des comportements
d'acquisition compulsive.
Un outil essentiel pour
démystifier le trouble d'accumulation compulsive
Le TAC est une maladie mentale qui se déclare la majorité du
temps à l'adolescence, entre 11 et 15 ans. Cela fait moins
d'une vingtaine d'années qu'il y a des recherches à ce sujet et les
causes demeurent inconnues. Toutefois, on observe que 85 % des
personnes qui accumulent rapportent avoir une mère ou un père
atteint du même trouble. Des événements traumatiques peuvent
déclencher l'apparition du trouble ou l'aggraver. Les personnes
accumulatrices présentent des enjeux d'attachement et d'abandon
ainsi que des difficultés liées à la prise de décision, notamment
en raison de la présence de doutes obsessionnels. Les
personnes vivant avec le TAC sont sujettes à développer des
problèmes de santé, de dépression et d'anxiété, surtout la
population grandissante des aînés. Elles sont aussi plus
susceptibles d'être évincées de leur logement. Vingt-deux pour cent
des personnes en situation d'itinérance souffrent du TAC.
Que faire pour aider une personne
souffrant du trouble d'accumulation compulsive ?
Il existe de nombreuses stratégies qui ont fait leurs preuves
pour venir en aide aux personnes accumulatrices ainsi que des
groupes de parole, une démarche clinique, des interventions
psychosociales, la psychothérapie, l'intervention sectorielle, etc.
Tous ces renseignements et bien d'autres se retrouvent dans
Surmonter le trouble d'accumulation compulsive (TAC).
S'aider soi-même, Soutenir, Intervenir, Garder l'espoir en vente
sur le site Internet www.accumulationcompulsive.ca en format
numérique seulement au coût de 35 $ plus taxes. En vous
procurant ce guide sur le trouble d'accumulation compulsive, vous
venez en aide aux personnes accumulatrices. Lorsqu'elles sont
accompagnées, leur situation s'améliore généralement.
Des pistes pour l'avenir
En faisant mieux connaître le TAC par des activités de
sensibilisation, d'information, mais aussi de formation, la
population pourra mieux comprendre, accompagner ou intervenir. Le
souhait du CATAC consiste à poursuivre ses démarches auprès du
gouvernement pour que des gestes concrets soient posés, notamment
la création d'une campagne de sensibilisation nationale, la mise
sur pied de services d'accompagnement dans tous les CLSC de la
province et l'attribution de financement pour le faire.
À propos du Comité d'action pour
le trouble d'accumulation compulsive (CATAC)
Fondé en 2015, le CATAC réunit des bénévoles provenant de divers
horizons professionnels ainsi que des personnes accumulatrices. Il
a pour mission d'améliorer le sort des personnes qui vivent avec le
trouble d'accumulation compulsive. Pour en savoir plus :
www.accumulationcompulsive.ca
SOURCE Comité d’action pour le trouble d’accumulation compulsive
(CATAC)