MONTRÉAL, le 2 mai 2024 /CNW/ - La violence continue d'être un véritable fléau en milieu scolaire. Un sondage réalisé par la firme ad hoc recherche, en collaboration avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), révèle que pour l'année scolaire en cours, la violence physique et autre que physique a augmenté auprès de ceux qui la subissent.

Logo de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) (Groupe CNW/Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ))

« Ce sondage a été réalisé deux ans après celui de 2022 et le problème n'a pas été réglé, malgré les interventions du ministre de l'Éducation », mentionne Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.

Les élèves continuent d'être la première source de violence

Parmi le personnel de soutien scolaire qui se déclare victime de violence, neuf personnes sur dix (90 %) identifient les élèves comme une source d'incidents, ce qui en fait la principale cause de violence en milieu scolaire. En outre, les élèves sont les principaux instigateurs des violences physiques et non physiques. Le tiers des répondants leur attribuent la responsabilité d'agressions physiques (33 %) et les deux cinquièmes des employés interrogés les accusent d'autres formes de violence (36 %).

Les parents d'élèves et les collègues de travail s'imposent à quasi-égalité comme la deuxième source de violence (respectivement 22 % et 18 % des attributions par les victimes), très majoritairement non physique.

Le personnel de soutien scolaire fait face à deux types de violence

Trois répondants sur quatre (70 %) ont subi les deux types de violence, soit physique et autre que physique. Cette proportion était de 51 % en 2022.

La nature des gestes de violence physique s'exprime par des coups (56 %), se faire lancer des objets (56 %), des bousculades (39 %), des égratignures et des éraflures (32 %), se faire pincer (29 %) et par des crachats (27 %).

La nature des gestes de violence autre que physique correspond à des cris à son égard (69 %), des blasphèmes ou des sacres (48 %), des propos injurieux (46 %), de l'intimidation et des menaces (27 %), des appels agressifs (17 %) et des rumeurs ou de fausses allégations (13 %).

Des gestes qui ne sont pas dénoncés

Seulement 10 % des employés ayant subi de la violence remplissent systématiquement un rapport de déclaration d'incident ou d'accident et près de la moitié des victimes (47 %) ne le font jamais.

Les raisons qui les freinent à remplir des rapports de déclaration d'incident ou d'accident sont multiples. Il y a des personnes qui considèrent que cela ne changera rien (50 %), que ce n'est pas assez grave (36 %), que les formulaires sont trop longs à remplir (24 %), qu'il n'y a pas de témoin de l'incident (18 %), qu'elles peuvent « endurer ça » (16 %), que cela nuit à la relation avec la direction de l'établissement (14 %) ou qu'il faut « donner » une chance aux enfants (13 %).

Mentionnons que 5 127 personnes ont participé au sondage qui a été réalisé entre le 6 février et le 22 mars 2024. La marge d'erreur maximale associée à l'enquête est de 1,3 % à un niveau de confiance de 95 %.

Urgence d'agir

« Malgré la présentation du Plan de prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles par le ministre Drainville, rien ne change. Il nous convie à une rencontre le 24 mai pour en discuter, mais il faut que des actions soient mises en place dès maintenant dans nos écoles et nos établissements scolaires pour corriger la situation, on ne peut tolérer ça encore plus longtemps, car il en va de la sécurité et de la santé du personnel de soutien scolaire », plaide Éric Pronovost.

Des causes à corriger

« Plusieurs raisons peuvent expliquer ce déferlement de violence dans nos écoles et établissements. Lorsqu'il y a moins de personnel pour assurer les services directs aux élèves, il n'est pas possible de faire autant de prévention qu'on le souhaiterait et il est plus difficile d'intervenir rapidement. Il faut aussi que les décideurs prennent la situation au sérieux. Il faut cesser de dire que cela fait partie de la « job » et refuser les situations inacceptables, il faut que ce soit une tolérance zéro », conclut M. Pronovost.

Profil de la FPSS-CSQ

La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est le seul regroupement syndical, au Québec, représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et représente 81 classes d'emplois réparties en 25 centres de services scolaires et commissions scolaires et 20 syndicats affiliés. Au total, elle compte près de 40 000 membres.

SOURCE Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

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