BEIJING, 17 avril 2021 /CNW/ - La chaîne de montagnes Tian Shan, qui s'étend sur des milliers de kilomètres le long de la frontière nord-ouest de la Chine, divise la région autonome ouïgoure du Xinjiang en deux : le nord relativement riche et le sud moins développé. Pendant un certain temps, les habitants du Sud, qui comptent une minorité ethnique plus importante, ne comprenaient pas le développement rapide du Nord, alors que ceux du Nord méconnaissent ceux du Sud, et encore moins les gens de l'extérieur de la région.

 

Après des décennies de développement et d'interaction, les peuples de part et d'autre des montagnes ont fait connaissance. Les montagnes sont des frontières physiques qui peuvent être franchies, mais « de nombreux préjugés provenant des montagnes embrouillent nos esprits et nous cachent la vérité », selon Han Bin, réalisateur du documentaire «Au-delà des montagnes : La vie au Xinjiang. »

Les attaques terroristes dont la région a été la cible pendant près de trois décennies ont laissé les gens de la région et de l'extérieur en état de choc et de panique. Un certain nombre de personnes d'autres provinces et régions de la Chine entretenaient involontairement des préjugés défavorables envers les Ouïgours, a fait remarquer Chen Ruijun, un représentant d'une entreprise de construction qui est allé soutenir le développement du Xinjiang en 2008 et en 2009 lorsque les émeutes extrémistes sévissaient dans la région. Une meilleure compréhension et un développement plus rapide ont fait en sorte que la peur et les idées préconçues qui l'accompagnent se sont peu à dissipés.

Au cours des dernières années, une part importante de la couverture médiatique occidentale a brossé un tableau négatif de la Chine en raison du manque d'information et du manque de confiance. Le Xinjiang, qui compte plus de 12 millions d'Ouïgours, a particulièrement été frappé par la stigmatisation et la distorsion de l'information. Les reportages étrangers sur le Xinjiang ont surtout porté sur des allégations de prétendues « violations des droits de la personne par le gouvernement chinois ».

À ce titre, le vrai Xinjiang est la cible d'innombrables manchettes scandaleuses et sensationnalistes sur les « camps de détention » et le « travail forcé » dans les secteurs du textile, de la production de tomates et même de l'énergie solaire, pour n'en nommer que quelques-uns. De tels discours, imprégnés de préjugés et de présomptions, constituent une montagne insurmontable dans l'esprit de bien des gens.

« Au-delà des montagnes : La vie au Xinjiang », le documentaire de 80 minutes, est une collection d'histoires individuelles qui, ensemble, relatent le processus de changement dans la région. Il vise également à briser les stéréotypes et à dissiper les idées fausses tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la région.

Le film présente le paysage magnifique de ce vaste territoire, ainsi que la vie moderne de ses habitants de différents groupes ethniques. Il comprend quatre parties : « Les temps nouveaux », « Le travail porte ses fruits », « La nouvelle génération » et « L'homme et la nature », présentant les multiples facettes du Xinjiang d'aujourd'hui et de ses habitants.

Sabyt Abukhadir vit dans le comté de Zhaosu, au nord du Xinjiang, où des générations dépendent des prairies montagneuses luxuriantes. Son petit-fils Erjanat Nurkidir étudie la danse à l'Université normale de Yili. La situation a été source de dispute, car Sabyt croyait que la danse n'était destinée qu'aux filles. La querelle ne s'est terminée que lorsque Sabyt a vu Erjanat danser sur scène. « Mon petit-enfant était si bon qu'il m'a fait pleurer », dit-il.

Dans le sud du Xinjiang, un tel changement de mentalité est beaucoup plus difficile. De nombreuses femmes des quatre préfectures du sud du Xinjiang n'ont jamais quitté leur foyer. Selon les mentalités traditionnelles, « les femmes qui quittent la maison pour aller travailler ne trouveront pas de mari ».

Mais Zileyhan Eysa, une agricultrice du comté de Kuqa d'Aksu, a décidé de partir pour le Nord et de travailler dans une usine de textile dans l'espoir de gagner l'argent nécessaire aux traitements de mère gravement malade. « Si je n'étais pas venu ici, maman serait déjà morte », dit-elle.

Au-delà des histoires qui illustrent les changements survenus au Xinjiang, où les jeunes mettent à profit une passion formidable pour changer les mentalités, le documentaire relate aussi le parcours de gens qui se dévouent à protéger la terre qui leur est chère. Yang Zongzong a un passe-temps très « particulier » : trouver et cataloguer toutes les espèces de plantes. « Pour moi, c'est l'appréciation de la beauté dans sa forme la plus simple », dit-il. Jusqu'à présent, il a rassemblé de 10 000 à 20 000 spécimens, étudiant leur morphologie, leur génétique et leur signature environnementale. La croissance des plantes est principalement influencée par l'environnement, de sorte que tout changement climatique relevé par leur croissance est révélateur des changements climatiques et de la transformation des conditions naturelles.

Ces histoires de dévouement et de rupture avec la tradition ne témoignent pas pour autant d'un mépris du passé, mais plutôt d'un regard porté vers un avenir plus progressiste.

Lien : https://news.cgtn.com/news/2021-04-16/Beyond-the-Mountains-Life-in-Xinjiang-Zui80BwyOc/index.html

Vidéo - https://www.youtube.com/watch?v=oWyT3CLu3do

Photo - https://mma.prnewswire.com/media/1489947/CGTN_Beyond_the_Mountains_Life_in_Xinjiang.jpg

 

Au-delà des montagnes : La vie au Xinjiang (PRNewsfoto/CGTN)

SOURCE CGTN

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