QUÉBEC, le 19 févr. 2018 /CNW Telbec/ - Mis devant le fait
accompli d'une réforme abusive et contreproductive de l'encadrement
des pesticides menée par la ministre de l'Environnement, Mme
Isabelle Melançon, les Producteurs de grains du Québec lancent une
campagne publique visant à obtenir des engagements de tous les
partis politiques, y compris celui formant le gouvernement, pour
corriger les sept erreurs de la gestion gouvernementale des
dernières années à l'endroit de la production de grains.
« La réforme exagérément restrictive du règlement sur les
pesticides est la septième erreur qui complète le portrait
déplorable d'une gestion gouvernementale extrêmement difficile pour
la production de grains au Québec. L'accumulation des gestes
négatifs a un impact sérieux sur la capacité des producteurs de
grains à contribuer à la vitalité économique des régions du Québec.
Le public doit maintenant comprendre les erreurs qui ont été
commises et nos décideurs doivent prendre l'engagement de réparer
les pots cassés. Au cours des prochaines semaines et des prochains
mois, nous inviterons tous les producteurs touchés à exprimer leur
insatisfaction afin d'obtenir, enfin, des décisions constructives
et équitables pour notre secteur », explique M. Christian
Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec.
Les Producteurs de grains du Québec ont été la proie de
plusieurs décisions gouvernementales lourdes de conséquences pour
la compétitivité du secteur au cours des dernières années. Les
sept erreurs à corriger pour l'industrie québécoise de la
production de grains sont les suivantes :
- Abolition de la protection financière contre les cycles de bas
prix du grain;
- Détournement illégitime du solde résiduel du Programme
d'assurance stabilisation des revenus agricoles;
- Absence de programmes financiers suffisants pour aider les
producteurs à respecter leurs obligations environnementales;
- Absence de compensations pour les restrictions à la culture des
bandes riveraines;
- Taxation du carbone et absence de réciprocité des programmes de
compensation;
- Promesse brisée pour une table de travail sur la compétitivité
du secteur de grains;
- Réforme abusive du règlement sur les pesticides.
Chacune de ces sept erreurs à corriger accroît la pression
économique et l'iniquité que subissent les entrepreneurs québécois
du secteur de la production de grains. Dans l'ensemble, elles
mettent également à risque la stabilité économique de nos régions.
Par ailleurs, en brisant sa promesse de tenir une table de travail
sur la compétitivité des producteurs de grains, le gouvernement a
sérieusement miné la possibilité de corriger ces sept erreurs avant
la fin du présent mandat.
« Nous invitons le gouvernement à réagir dès maintenant et
à remettre les politiques agricoles sur la bonne voie. Pour le
reste, dans le contexte préélectoral, nous suggérons à Messieurs
Philippe Couillard, Jean-François Lisée, François Legault et à
Madame Manon Massé de prendre bonne
note de cette liste des sept erreurs que le prochain gouvernement
aura à réparer après l'élection générale d'octobre 2018 », ajoute
M. Overbeek.
Concernant l'enjeu des pesticides, rappelons que les Producteurs
de grains ont proposé au gouvernement d'inclure l'utilisation des
substances les plus dangereuses dans le plan agroenvironnemental de
fertilisation des producteurs entériné par un agronome, plutôt que
d'opter pour une approche par prescription obligatoire pouvant
entraîner de trop nombreux effets pervers.
Producteurs de grains du Québec
Les Producteurs de
grains du Québec représentent quelque 11 000 productrices et
producteurs présents dans toutes les régions du Québec. Ils
cultivent plus d'un million d'hectares de terre, pour un chiffre
d'affaires annuel de 1,3 milliard de dollars. Les producteurs
québécois produisent et commercialisent principalement des grains
de céréales (maïs, blé, orge, avoine) et d'oléagineux (soya,
canola).
SOURCE Producteurs de grains du Québec