TORONTO, le
12 mars 2018 /CNW/ - Après avoir connu une
croissance rapide l'an dernier, l'économie canadienne devrait
ralentir en 2018 en raison de la perspective d'une augmentation des
taux d'intérêt et de la diminution des dépenses de consommation,
selon le dernier rapport Perspectives économiques RBC. On prévoit
que la croissance du produit intérieur brut (PIB) ralentira pour
s'établir à 1,9 % en 2018, puis à 1,6 % en 2019, comparativement à
3 % en 2017.
« Compte tenu de l'augmentation de 3,5 % des dépenses
de consommation en 2017, nous prévoyons que la hausse des taux
d'intérêt pèsera sur le budget des Canadiens endettés tout au long
de 2018, a indiqué Craig Wright, premier vice-président et
économiste en chef, RBC. Cela dit, la vigueur du marché du travail
et l'augmentation des salaires feront contrepoids. Les
consommateurs canadiens freinent les dépenses, mais nous nous
attendons à ce que les investissements des entreprises et les
dépenses en immobilisations gouvernementales contribuent davantage
à l'économie. »
Du côté du marché canadien du logement, Services
économiques RBC prévoit une amélioration des conditions de
l'offre et de la demande en 2018. Après le resserrement de 2017,
les prix des maisons devraient être plus équilibrés cette année. On
prévoit une chute de la hausse des prix, qui devrait passer de 11,1
% en 2017 à 2,2 % en 2018. Les ventes de maisons devraient donc
poursuivre leur recul.
Incertitude quant au dollar canadien
Le dollar
canadien, qui s'est apprécié tout au long de 2017, devrait
toutefois faire l'objet d'une grande incertitude cette année. Bien
que la devise ait profité à court terme de la hausse des prix
pétroliers et des différentiels de taux d'intérêt à court terme,
les doutes entourant la renégociation de l'ALENA continueront de
peser sur elle.
Services économiques RBC s'attend à ce que le dollar
canadien se négocie autour de 78
cents US au début de 2018, puis s'apprécie pour atteindre
82 cents US d'ici la fin de
l'année.
Perspectives provinciales : Risque d'importants déficits
pour les provinces productrices de pétrole
Les provinces
canadiennes productrices de pétrole pourraient enregistrer
d'importants déficits en raison de la baisse des redevances sur les
ressources, qui devraient demeurer faibles au cours de l'année
malgré l'augmentation prévue des prix du pétrole à l'échelle
mondiale et de la production nationale. Les autres provinces, qui
ont atteint l'équilibre budgétaire, tirent parti de la vigueur de
l'économie nationale pour délier les cordons de la bourse afin de
stimuler les dépenses visant les infrastructures et les
programmes.
Grâce à la vigueur du marché du travail, à la hausse marquée des
salaires et à l'augmentation des dépenses en immobilisations,
l'économie ontarienne devrait croître de 2 % en 2018, puis
rejoindre la moyenne nationale de 1,6 % en 2019. De même, on
prévoit que la croissance du PIB du Québec s'établira à 1,9 % en
2018, après être grimpée jusqu'à 3 % - soit plus du double de la
moyenne nationale - en 2017.
On s'attend à ce que la Saskatchewan enregistre la croissance la plus
élevée de toutes les provinces en 2018, avec une hausse du PIB de
2,9 %, et connaisse une autre année favorable en 2019 (croissance
de 2,5 %).
Hausse des dépenses attribuable à la réforme fiscale des
États-Unis
Aux États-Unis, profitant d'une profonde réforme
fiscale, de la vigueur du marché du travail et de bilans positifs,
la croissance de l'économie devrait s'établir à 2,5 % en 2018,
principalement stimulée par les dépenses de consommation.
Le redressement des investissements des entreprises qui s'est
amorcé en 2017 devrait se poursuivre cette année. L'indice de la
fabrication aux États-Unis a gagné 1,2 point de pourcentage à
la fin de 2017, et Services
économiques RBC s'attend à une accélération des
investissements en 2018 du fait des achats de machinerie et
d'équipement réalisés par les entreprises grâce à leurs économies
d'impôt.
La vigueur de l'économie des États-Unis a entraîné la création
de plus de 200 000 emplois en janvier et le taux de
chômage s'est maintenu à 4,1 %, un taux bien inférieur à la
fourchette à long terme de la Réserve fédérale américaine, qui
s'étend entre 4,4 et 4,7 %.
On s'attend à ce que la réforme fiscale des États-Unis fasse
progresser le PIB de 0,4 point de pourcentage en 2018 et de 0,3 point de pourcentage en 2019.
Toutefois, l'allègement fiscal ajoutera 1 billion de dollars à
la dette nationale.
La version complète du rapport Perspectives économiques et
financières de RBC, dont les prévisions visent les marchés canadien
et mondial ainsi que les États-Unis, se trouve ici. Accédez aux
Perspectives provinciales de RBC ici.
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SOURCE RBC Groupe Financier